Blason des Saint Félix Maurémont    la Maison de SAINT FELIX à travers l'Histoire
 
 

Armes :
les armes de la maison de Saint Félix ont évolué à travers les siècles, différenciant souvent les branches. Les armes des Marquis de Maurémont sont les suivantes :

 Parti, au 1 d’azur, au lévrier rampant d’argent, colleté d’un collier de gueules, bordé, bouclé et cloué d’or ; au 2, coupé de gueules et d’argent à 6 merlettes de l’un en l’autre, posées 3, 2 et 1. Couronne de Marquis. Supports : deux lévriers semblables à celui de l’écu.
 

 
 
            D’après la tradition, la Maison de Saint Félix descend d’une ancienne famille d’origine normande qui venait d’un rejeton de celle de Tancrède de Hauteville. Cette famille nombreuse et agitée disposait de biens considérables et étendait son influence dans tout le Languedoc, de Nîmes à Toulouse, rendant souvent incertaine l’exploitation des documents de l’époque la concernant.
 
            Elle se serait établie dans le diocèse de Lodève, vicomté de Béziers, où elle aurait donné son nom à un lieu dont l’église, dédiée à Saint Julien fût brûlée (probablement Saint Félix de Lodez), et dans le comté de Caraman, diocèse de Toulouse, où elle fît hommage d’un autre château de son nom à Bernard, Vicomte d’Albi en 1050 (Saint Félix du Lauragais). Depuis, cette terre fût érigée en baronnie héréditaire des Etats de la province du Languedoc.
 
            D’autres lignées de Saint Félix ont existé parallèlement, ce nom s’étant largement répandu en France à la fin du premier millénaire. On verra par exemple apparaître d’autres chevaliers, tels que Bernard et Pons de Saint Félix par la lignée des Termes. D’autres lignées sont encore étudiées pour mieux comprendre le développement rapide de la maison de Saint Félix dont nous parlons ici, et qui aura duré plus de 800 ans.
 

Sommaire :

1 - Le Temps des Chevaliers
2 - L'Epoque des Magistrats
3 - Les Guerres de Religion et la vengeance de Richelieu
4 - La République

BRANCHE DES ILES DE LA RÉUNION
BRANCHE DE VARENNES
BRANCHE DES AIGUEVIVES



 1 - Le Temps des Chevaliers

 
            Guillaume I, premier du nom, était viguier de Carcassonne et fût un des arbitres ou juges qui, en 1158 fût adjoint à Raymond Trencavel, Vicomte de Béziers, pour étudier plusieurs contestations féodales, notamment entre Pons de Théran, Guillaume Arnaud et Gaucelin de Claret relativement à la tour commune de Théran. Il a accueilli le rassemblement cathare de 1167. Il était l’un des plus paisibles de cette maison très redoutée dans la province, surtout depuis que l’un d’entre eux défendant les droits du Vicomte de Béziers son suzerain contre Raymond VI, comte de Toulouse, obligea ce prince à se rendre à Nîmes pour en calmer les troubles tandis que Jeanne d’Angleterre, son épouse, marchait elle-même contre un autre membre de cette famille qui soutenait son autre suzerain, le Vicomte d’Albi. Elle l’assiégea dans le château des Cassés en Lauragais en 1199. Ce siège fût vaillamment et habilement soutenu. Cette valeureuse princesse éprouva une vive résistance et, ses propres troupes ayant sous main secouru les assiégés, ceux-ci la forcèrent à renoncer à son entreprise, mirent le feu à son camp, la poursuivirent et elle eu peine à se sauver. Elle se mît aussitôt en route pour demander des secours à son vaillant frère le Roi Richard qui lui-même guerroyait en Guyenne, mais elle apprît en chemin sa mort ; il avait été tué le 6 avril de la même année au château de Châlus en Limousin.
 
            Guillaume I eut pour fils
 
-         Guillaume II qui suit
-         Jourdain de Saint Félix, chevalier vivant en 1191
 
Guillaume II seigneur de Saint Félix, de Trébons et de Grad an, figure avec son frère au nombre des chevaliers des vicomtés de Béziers et de Carcassonne qui prêtèrent serment de fidélité au Vicomte Roger Raymond lorsque les vicomtés de Béziers et de Carcassonne furent réunis sous sa domination en mai 1191. Guillaume lui fût constamment fidèle et dévoué. Il l’aida en mars 1201 à recouvrer l’héritage de son père ; il assista au traité par lequel le Vicomte de Béziers, Raymond Roger, transporte ses domaines à Raymond Roger, comte de Foix. Il se rendit caution de la promesse que se firent ces princes de s’entraider contre le Comte de Toulouse.
 
            Guillaume II eut pour fils :
 
-         Jourdain, qui suit
-         Guillaume
-         Raymond Jourdain
 
Guillaume, fils puîné de Guillaume II servit en 1265 le Comte d’Anjou, frère de Saint Louis, qui le prît comme otage à la demande du roi (voir plus loin) ; il l’aida dans sa conquête du royaume de Naples, s’y établit, et sa descendance y fût connue sous le nom des Marquis de San Félice, Princes de Monteverde.  
 
Jourdain de Saint Félix défendît avec ses frères les intérêts du Comte de Toulouse  dans la croisade qui fût dirigée contre lui par Simon et Gui de Montfort. Il ne partagea pas les erreurs des albigeois en faisant, avec son père, une donation à Gui, évêque de Carcassonne pour l’église Saint Nazaire de Béziers et fonda dans cette ville une autre église qui porte son nom. Il défendît les droits de son suzerain et ceux de sa nationalité aux prises avec la nationalité germanique soutenue par les croisés d’outre Loire et dirigés par le Roi Louis VIII. Après que le Comte de Toulouse, épuisé et abattu, ait cédé au Roi de France une grande partie de ses domaines, Jourdain de Saint Félix fût du nombre des chevaliers du diocèse de Narbonne qui, en 1229, prêtèrent serment à ce monarque. Son importance fût telle qu’en lui rendant en 1243 ses biens confisqués et en le comblant de faveurs, le roi Louis IX, méfiant, ne les lui accorda que « pour en jouir autant qu’il plairait au seigneur Roi ». Cette réserve, injuste et blessante, fût même renouvelée en 1276 lorsque Philippe le Hardi accorda à Guillaume III, fils de Jourdain, des indemnités dues depuis longtemps. On retrouve son nom dans une charte du 7 des calendes de Mars 1251 où, affranchissant un vassal de toute servitude, il lui accorde le droit de « citoyen romain », soulignant l’usage du droit romain à cette époque.
 
            Julien eut pour fils Guillaume III.
 
Guillaume III de Saint Félix reçut des indemnités de Philippe le Hardi en 1276, portant assiette de 40 livres de rente sur sa terre avec les réserves mentionnées plus haut. Il manifesta, ainsi que ses héritiers, une fidélité inébranlable à ses suzerains légitimes.
 
            Guillaume III eut pour fils
 
-         Pons, qui suit
-         Guillaume Pierre, Chevalier de Carcassonne
 
 
Pons de Saint Félix obtint, en 1283, la confirmation de la rente de 40 livres assignée à son père par Philippe le Hardi.
 
            Pons eut pour fils :
 
-         Jean I, qui suit
-         Jourdain, Damoiseau, co-seigneur de Gradan. Il servit le Roi dans la guerre de Gascogne (1294 – 1303)
 
   
Jean I de Saint Félix épousa vers 1350 Noble Dame Dossoline ou Douceline. Ils sont rappelés tous les deux dans un partage de l’année 1449.
            
            Jean I eut pour fils Armand I, Seigneur de Saint Félix
 

2 - L'époque des magistrats



Armand I de Saint Félix épousa vers 1390 Noble Dame Hélix. Ils sont rappelés tous les deux dans l’acte de partage précité.
 
            Ils ont eu pour enfants :
 
-         Aimeric, mort sans postérité
-         Michel, qui épousa Miracle de Bonafos. Ils sont cités en 1442 dans l’acte d’achat de la Pailhade par Armand II qui suit. Ils ont deux fils et deux filles dont  Jeanne de Saint Félix. Cette branche aînée se prolongea sur plusieurs générations.
-         Armand II qui suit.
-         Arnaud, abbé de Saint Pierre de Psalmodie en 1433. Il vivait encore en 1452
-         Dragonnette, épouse de Pierre Aibran, seigneur de Saussan
 
Armand II de Saint Félix, seigneur de Montpezat (diocèse de Nîmes) à la suite de son mariage en 1420 avec Jacquette de Conques, fille de Jacques de Conques, seigneur de Montpezat. Il fût écuyer de Charles VII et Bailli Royal de Montpellier en 1437, favorisant ainsi la rapide ascension de Jacques Coeur. Il soutint de tout son pouvoir les droits de Charles VII qui l’en récompensera par des lettres patentes du 3 janvier 1443.
 
            Il achète à l’abbaye de Maguelone le fief de la Pailhade le 7 janvier 1442, ses châtellenies entourant ainsi complètement la région de Montpellier. Charles VII lui fait remise le 3 janvier 1443 de la moitié des droits de lods pour cet achat.
 
            Il a cinq enfants :
 
-         Guillaume, Baron de Montpezat et seigneur de Loupian. Il est écuyer des rois Charles VII, Louis XI et Charles XII, bailli et châtelain de Frontignan en 1483. Il épouse en 1446 Marie de Gramont, fille de François et Isabelle de Gramont. Ils n’ont qu’une fille, Anne de Saint Félix
-          Brémont (ou Bernard) qui suit
-         Arnaud, chevalier, seigneur de Chateauneuf et de La Garde. Il fût appelé aux Etats du Languedoc en 1482
-         Catherine, qui épouse le 23 novembre 1448 Jacques Sénéchan
-         Isabeau, qui épouse le 5 janvier 1453 Bernard de Lauret, de Pézenas, premier président au Parlement de Toulouse mis en place récemment par Jacques Cœur.
 
 Brémond de Saint Félix, seigneur de Saussan et de la Pailhade était docteur en droit et recteur de la partie antique de Montpellier. Il possède dans le centre de Montpellier (Plan de Tournemire) le vaste hôtel de la rue de l’Ancien Courrier qui porte encore son nom.  Il devient conseiller au Parlement de Toulouse en 1464. Il est Conseiller du Roi et Général sur le fait de la Justice et des Aides en Languedoc. Il est compris dans la confirmation des officiers de cette compagnie par lettre de Charles VIII à Amboise le 10 septembre 1483. Il s’installe alors à Toulouse où son hôtel prend le nom d’Aussargues, de l’une de ses seigneuries. Il décède en 1495. Il eut deux mariages.
 
            Avec Catherine Le Comte, fille de Thierry Le Comte, Gouverneur de Montpellier et de Isabeau de Champeaux. D’où un fils
 
-         Arnaud, qui suit
 
            En secondes noces avec Jeanne de Boissevin, fille de Secondin de Boissevin, de Montpellier, et de Marguerite de Vendres. Ils ont eu huit autres enfants
 
-         Secondin, auteur de la branche des Saussan et Castelnau, qui épousa en premières noces Louise de Neufchatel, d’où cinq enfants, et en secondes noces Jeanne de Saint Michel.
-         Arnaud, prieur de Saint Martin des Cathe et Sainte Foy (diocèse d’Agen) et Montesquieu (diocèse de Couseran) en 1489
-         Jean de Saint Félix. Il prit possession en 1484 de deux hôtels à Montpellier donnés jadis par Anne et Jacquette de Conques.
-         Jean le Jeune, mort en 1459
-         Gérantonne, religieuse à Prouille en 1489
-         Isabeau, qui épouse Etienne de La Vergne, seigneur de Montbazin
-         Marie, qui épouse Raymond Aubry de La Fosse, à Béziers
-         Jeanne, qui épouse Guillaume d’Aramon, seigneur de Clauzonne
 
Arnaud de Saint Félix, seigneur d’Aussargues, de Galupian, de La Pailhade, de Clapiers,…, Baron de Montpezat comme légataire de son oncle Guillaume de Saint Félix, est conseiller au Parlement de Toulouse après son père le 11 mai 1486. En 1498, il achète une saline à Aigues Mortes et le roi Louis XI lui fait remise des droits de lods pour cet achat.
 
             Il épouse en 1489 Louise de Lauzières de Thémines, fille de Durdet de Lauzières, seigneur de Thémines, Maître d’Hôtel de Charles VIII, et de Miracle de Cardaillac. Ils ont quatre enfants :
 
-         François, qui suit
-         Jacques, abbé de Saint Thibéry
-         Louise, qui épouse Bernard d’Esparbès, seigneur de Lussan, fils de Odet d’Esparbès, seigneur de Lussan, La Hitte, …, et de Braillette de Monts
-         Catherine, épouse Pierre de Gilbert
 
 
François de Saint Félix, Baron de Clapiers et de Montpezat, seigneur d’Aussargues, de Gulapian, de la Pailhade et de Candillargues, docteur en droit, est très attaché à Charles de Bourbon, connétable de France, sans toutefois se laisser entraîner dans sa révolte. Celui-ci passe en effet au service de Charles Quint en 1523 pour combattre François 1er. François de Saint Félix est alors disgracié. Il est cependant nommé deux fois Capitoul de Toulouse en 1530 et 1561 (ses descendants seront nommés encore huit fois)
 
            Il épouse le 9 juin 1524 Antoinette de Puybusque, fille de Jean de Puybusque, seigneur de Maurémont et de Mons, et de Béatrice de Morlhon. Ils ont six enfants :
 
-         Germain, qui suit
-         Claude qui hérite, en 1571 du fief des Varennes où il fait construire un château sur le modèle de celui de Maurémont. Il est l’auteur de la branche dite des Varennes et des Aiguevives détaillée plus loin. Il est procureur général puis premier président au Parlement de Toulouse. Il épouse Françoise d’Hébrard, Dame de Roqueville et de Lasserre, d’où cinq enfants, puis en secondes noces Anne de Foix-Rabat, Dame de Pouy et veuve de François de Noé, d’où deux autres enfants.
-         Raymond, seigneur d’Aussargues, nommé conseiller au Parlement de Toulouse en 1569 puis procureur général. Il épouse successivement Eléonore du Faur de Saint-Jory, Jeanne de Lescure puis Jeanne de Mauléon. Il a pour enfants Isabelle, qui épouse Alexandre de Lescure, et François, procureur général au parlement, marié à Bourguine de Bonot. Ceux-ci ont deux filles : Marie Gabrielle, qui épouse Jean de Garaud, baron de Montesquieu, et Isabelle qui épouse en 1643 Jean de Cassaigneau, avocat au parlement
-         Gabrielle, qui épouse Arnaud de Montesquieu, seigneur de Soulages et de Coustaussa
-         Marguerite, qui épouse Jean de Dax, seigneur de Lenc et du Trébas
-         Paule, qui épouse Arnaud Tustaut-Rochefort, seigneur de Vives
 

 3 - Les Guerres de Religion et la vengeance de Richelieu


 
Germain de Saint Félix, Baron de Maurémont et de Clapiers est Capitaine puis Colonel de la Légion du Languedoc, et Chevalier de l’Ordre du Roi en 1573. Il s’oppose à la Ligue de tout son pouvoir et demeure très lié pendant la campagne du Lauragais avec l’Amiral de Coligny qui ménagera beaucoup les terres des deux frères, Claude et Germain. Il est chargé par le Duc de Montmorency le 12 octobre 1579 de faire exécuter l’Edit de Pacification (Edit de Nantes) dans la ville de Béziers. Il accompagne ce Duc dans la conférence qu’il a avec le Roi de Navarre (futur Henry IV) à Belpech le 10 décembre 1579.
 
Germain épouse le 9 octobre 1565 Jeanne de Cajarc, fille de Paul, seigneur de Cajarc, Vieux et Trébons en Lauragais, Capitaine du château de Leucate, et de Jeanne de Baulac, Dame de Trébons. Ils ont plusieurs filles et deux fils :
 
-         Raimond, Baron de Clapiers, qui épouse en 1589 Marie de Mauléon, fille de François de Mauléon, Baron de Durban et de Bos, et de Françoise d’Izalguier. Ils n’ont pas d’enfant. Protestant, il participe aux guerres des calvinistes sous la minorité de Louis XIII. Pour les calvinistes, il est Gouverneur de Mazères et Commandant du Pays de Foix. Il est tué en 1625 au siège du Mas d’Azil après avoir fait d’incroyables efforts pour sauver son artillerie.
-          Jean II, qui suit
 
 
 
Jean II de Saint Félix, Baron de Maurémont et de Clapiers, seigneur de Vieux, de Cajarc, de la Pailhade et d’Aussargues accompagne son frère et fait l’objet d’une vengeance implacable du Cardinal de Richelieu. Il est dépouillé de tous ses domaines et de ses nombreuses possessions. La fortune immense de cette famille est anéantie. Pour compléter ce désastre, les épouses des deux frères brûlent une grande partie des titres précieux, pensant ainsi préserver le peu qu’il restait en effaçant toute trace.
 
            Jean épouse Louise de Loupiac en 1605. Ils ont quatre enfants:
 
-         Philippe, qui suit
-         Jeanne
-         Louise
-         Anne, qui épouse Jean François de Dieupantale, seigneur de Margastaud
 
Philippe de Saint Félix (1610 – 1673), Baron de Maurémont et de Clapiers, seigneur de Cajarc, de Vieux, de la Pailhade,…, est ramené à la religion catholique par l’influence de son épouse. Il doit à la protection de la maison de Montmorency la restitution des biens confisqués qui n’avaient pas encore été vendus, et peut être maintenu dans sa noblesse par un jugement souverain de Monsieur de Bezons, Intendant du Languedoc, le 22 septembre 1669.
 
            Son épouse est Jeanne de Saint Jean, fille de Timoléon de Saint Jean de Thurin, seigneur d’Haunoux de de Villelongue, enseigne de la Compagnie d’Ordonnance du Duc de Montmorency, et de Marie Françoise de Montesquiou. Ils ont pour enfants :
 
-         François II qui suit
-         Anne, qui épouse Jacques du Buisson de Beauvoir, seigneur de Petit Paradis
-         Dorothée, qui épouse Jean François d’Olive, seigneur de la Bruguière
 
 
François II de Saint Félix, Baron de Maurémont et de Clapiers, est d’abord destiné à l’état ecclésiastique, mais ayant perdu son frère aîné, il devient chef de famille au décès de son père.
 
            Il épouse le 1° mars 1672 Anne de Sapte, fille d’André Jean de Sapte, seigneur de Puget et de Villelisses, et de Françoise de Frézais. Ils ont 28 enfants dont 7 leur survivent :
 
-         François Armand, page du Roi Louis XIV en 1689, mousquetaire puis Chanoine de Saint Sernin à Toulouse
-         Jean André Michel, baron de Maurémont, officier supérieur d’artillerie, qui épouse successivement Jeanne Henriette de Paule puis Louise Hélène de Beccarie de Pavie de Fourquevaux. Il n’a pas de postérité.
-         Armand Philippe Germain I, qui suit
-         Catherine
-         Jeanne Françoise, qui épouse Jean de Villèle, seigneur de Campauliac
-         Marguerite Suzanne, qui épouse Jean de Banquet, seigneur de Raclot
-         Marie Anne de Saint Félix, qui épouse Barthélémy de Laplagnolle, seigneur de Saint Germain et de Roques.
 
Armand Philippe Germain I, appelé le comte de Saint Félix, Baron de Maurémont et de Cajarc, fait la campagne de la Régence en Espagne sous Philippe V. Il mène une vie paisible dans son château de Cajarc au milieu de ses enfants, avant d’hériter de son frère en 1752. Il s’installe alors à Maurémont.  Il épouse en 1718 Marie Cottet, fille de Antoine Cottet et de Claudine Michel. Ils ont de nombreux enfants.
 
            Il amena les aînés à Paris avec la confiance que lui inspirait la protection de Monsieur le Cardinal de Fleury, alors premier ministre, mais « par un nouvel acte de cette fatalité qui depuis plusieurs siècles semble peser sur cette maison, le Cardinal mourût en 1743 à l’instant de son arrivée ».  Tout ce qu’il pu obtenir, ce fût pour l’aîné, qui s’était engagé, d’entrer dans les chevaux légers et il put le marier par la protection de Monsieur le Duc d’Orléans ; une de ses filles, Antoinette, fût placée à Saint Cyr ; le second de ses garçons fût accueilli par la maison de Condé et élevé page de SAS Mademoiselle de Charolais puis devint son gentilhomme ; un autre fût page puis aide de camps de Monsieur le Comte de la Marche, futur Prince de Condé. Les autres enfants, exclus de cette expédition, ne pourront se contenter de la morne vie qui leur était promise.
 
 Ainsi l’on retrouve :
 
-         Joseph, Comte de Saint Félix, Officier dans les chevaux légers. Il épouse en 1746 Geneviève Julie Marie de Beaucousin. Ils eurent quatre enfants morts jeunes.
-         Jean Joseph, Chevalier de Saint Félix, page puis gentilhomme de SAS Mademoiselle de Charolais. Mort sans enfant en 1804
-         Raimond de Saint Félix, tué à la bataille de Plaisance en Italie le 16 juin 1746
-         Henri Paul Emmanuel, page de SAR Monsieur le Comte de La Marche, puis gentilhomme et aide de camp de ce Prince. Sans alliance.
-         Armand Philippe Germain II, qui suit
-         Marie, Abbesse de Lautrec, diocèse de Castres
-         Catherine, religieuse à Lombez
-         Justine, religieuse à Sens
-         Antoinette, élevée à Saint Cyr, qui prendra en charge les enfants de l’amiral à Maurémont durant ses longues campagnes.
-         Pauline, qui épouse Jean Joseph de Saurs
 

 4 - La République

 
Armand Philippe Germain II, Vice-amiral, Marquis de Maurémont (20 septembre 1737 – 10 août 1819). Il quitte seul le château familial à l’âge de 12 ans, devient page de SAS Mademoiselle du Charolais puis entre dans la marine en 1755. Il effectue 33 campagnes dont 21 comme garde-marine, enseigne de vaisseau et lieutenant de vaisseau, 14 commandements comme enseigne, lieutenant, capitaine, contre-amiral et vice-amiral. Il s’illustre notamment dans la Campagnes des Indes menée en 1782 et 1783 avec le Chevalier et futur Bailli de Suffren. Il se fit représenter aux assemblées de la noblesse de Castelnaudary en 1789.
 
            Il épouse à l’Ile Maurice (Ile de France) en 1775 Marie Anne Louise du Guermeur de Penhouët, fille de Philippe François du Guermeur, chevalier de Penhouët et de Marie Anne Claude du Sollier. Ils ont 4 enfants :
 
-         Armand Joseph Marie, qui suit
-         Philippe Joseph Gabriel Clément, reçu de minorité Chevalier de Malte le 10 juin 1787. Il épouse Thérèse Elie Pas-de-Beaulieu, fille de Jean Antoine Régis Pas de Beaulieu et de Clémentine Bolgerd. Ils sont à l’origine de la branche des Iles de la Réunion où ils se sont installés.
-         Augustine Sainte, qui épouse Charles de Chazal Chamarel, dont sont issus les comte de Changy
-         Pauline Esprit, qui épouse Jean Pierre de Madron, fils de Joseph de Madron et de Jeanne Pétronille de Duprat
 
Armand Joseph Marie de Saint Félix, Marquis de Maurémont, chevalier de Malte et de la Légion d’honneur, est né en 1784. Epris d’agronomie et d’architecture, il est l’auteur de plusieurs traités, dont le livre "Architecture rurale, théorique et pratique" (consultable sur le site de la Bibliothèque de France http://gallica.bnf.fr/) . Il contribue à l’embellissement du château de Maurémont. En 1815, il est Sous-préfet de Villefranche de Lauragais, en 1823 Préfet du Lôt, et de la Vienne en 1830. Il démissionne à la Révolution de 1830 et vient se fixer à Maurémont. Il est élu député, et mainteneur de l’Académie des Jeux Floraux.
 
            Il épouse en 1810 Marie Hermine Magloire de Brettes de Thurin, fille de Joseph, Comte de Brettes Thurin et de Anne Thérèse Le Comte de Saman. De ce mariage, ils ont :
 
-         Anne Philippe Albanie, née en 1812
-         Armand Louis Charles, qui suit
-         Joséphine Germaine Caroline, née en 1819
-         Joseph Anne Gabriel, né en 1821. Il épouse en 1853 Louise Alix de Foix, fille de Joseph Léopold, Comte de Foix et de Marguerite Louise Athénaïs de Gouze de Saint Martin. Ils ont 2 enfants, Armand et Henriette
-         Germaine Marie Albanie, née en 1824
-         Charles Adèle Henri, né en 1828. Il épouse en 1860 Paule Hélène Adrienne de Redon Lapujade, et ont pour seul enfant Amélie, qui épouse en 1884 Henri de Boisseson, fils de Constantin Barbara de La Belloterie de Boisseson, Marquis de Boisseson, et de Marie Charlotte de Pins, d’où quatre filles : Adrienne, Marie, Germaine et Madeleine
 
Armand Louis Charles de Saint Félix, né en 1814, épouse en 1850 Rosalie Françoise Marguerite de Sauton d’Escouloubre, fille de Florent Marie Emmanuel, Marquis d’Escouloubre, et de Françoise Joséphine Noémie de Gautran.
            
            De ce mariage naît :
 
-         Germain de Saint Félix, sans alliance
-         Noémie de Saint Félix, qui épouse Louis de Ferrand Puginières
-         Berthe Marie Louise de Saint Félix (1857 – 1931), qui épouse Jean Marie Ernest, dit Henri de Rigaud. Ils ont quatre enfants et héritent du château de Maurémont qui passe ainsi des Saint Félix aux Rigaud.
 
 
 

 

BRANCHE DES ILES DE LA REUNION

 
Cette branche semble aujourd’hui « éteinte ». Leurs descendants sont notamment représentés aujourd’hui par les familles LAVERDANT et CARLES sur l’Ile Maurice et en Australie, dans la région de Perth.
 
 
 
 

BRANCHE DE VARENNES d’après l’Armorial de Languedoc – Généralité de Toulouse

 
Claude de Saint Félix, seigneur des Varennes, procureur général puis premier président au parlement et conseiller d’Etat, testa le 20 mai 1605, assista à l’assemblée des notables tenue à Rouen en 1596. Il épousa Françoise d’Hébrard, dame de Roqueville, puis Anne de Foix-Rabat.
 
Il eut du premier mariage
 
-         Germain, qui suit
-         Mathieu Mathurin
 
Et du second :
 
-         Jeanne, qui épouse N… de Caminade, procureur général au parlement
 
Germain de Saint Félix, seigneur des Varennes et de Couladère, élu capitoul en 1607, épousa Marguerite de Noé puis Catherine de Polastron.
 
Il eut du premier mariage
 
-         Claude, qui suit
-         Marguerite, qui épousa François de Balsac
 
Et du second :
 
-         autre Claude, seigneur d’Ayguesvives et de Couladère, à l’orgine de la branche dite des Ayguevives reprise plus loin
-         Paule, qui épousa Arnaud Dutaud, seigneur de Rochefort, puis Jean de Durfort, seigneur de Deyme et de Caujac
-         Anne, qui épousa Scipion de Sévérac
 
Claude de Saint Félix, seigneur de la Varenne, alias baron de Varennes, épousa le 12 janvier 1625 Marthe de Guel, dame de Clermont la Bastide, dont il eut :
 
-         Philippe, seigneur de la Pérouse
-         Pierre, seigneur de Labourel, qui suit
 
Ils ont été maintenus dans leur noblesse avec leur père et leur oncle par jugement souverain du 23 septembre 1669.
 
Pierre de Saint Félix, seigneur de Varennes et de Labourel, épousa en 1649 Renée de Nogaret, dont il eut :
 
-         François, sans enfant
-         Louis, qui suit
 
 
Louis de Saint Félix, seigneur de Varrennes, épousa en 1690 Catherine de Béringuier, dont il eut un fils, Bernard.
 
 
Bernard de Saint Félix, appelé le baron de Varennes, épousa en 1733 Marguerite de Gavarret, fille de Jean François et de Marie du Faur, dont il eut un fils, Guion Roger.
 
 
Guion Roger de Saint Félix, seigneur de Varennes, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse de Castelnaudary. Il épousa Cécile Manipoul, dont il eut :
 
-         Germain, qui suit
-         Blanche, qui épousa N… Jalama.
 
Germain de Saint Félix épousa en 1803 Marie de Roques de Montgaillard, dont un fils, Tancrède Germain Guion.
 

  
 

BRANCHE DES AIGUEVIVES d’après l’Armorial de Languedoc – Généralité de Toulouse

  
Claude de Saint Félix, seigneur d’Aiguevives et de Couladère, capitaine dans les troupes du duc de Lorraine, Charles IV, est maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 23 septembre 1669. Il épousa à Nancy en 1632 Gertrude de Bichebois, dont il eut :
 
-         Joseph Scipion, qui suit
-         François Germain, adjudant général des armées de Charles IV, qui a fait la branche de Wolfflingen et de Marimont en Lorraine, éteinte au XVIII ème siècle. Un de ses descendants, François Joseph, assiste à la signature d’un mariage le 7 octobre 1701, et avec son frère François Claude le 31 mars 1711.  Voir aussi le traité de mariage du Haut et puissant seigneur messire Joseph-Etienne comte de Saint Félix, fils de Antoine Julien de Saint Félix, et de Anne-Charlotte de Parisot de Bernecourt.
-         Anne, qui épousa Bertrand de Saint Etienne, seigneur de Loubaresse
-         Marie Jeanne, qui épousa Jean Maurice de Grave
 
Joseph Scipion de Saint Félix, seigneur d’Aiguevives, gouverneur de Saarguemines, épousa le 27 mai 1677 Marguerite Hébrard de la Plagnolle, dont il eut :
 
-         François, qui suit
-         Marie Anne, qui épousa Barthélémy de Peytes de Montcabrier, puis Jean Pierre de Buisson
 
François de Saint Félix, seigneur d’Aiguevives et de Dondas, co-seigneur de Saint Germier, épousa le 10 juillet 1706 Elisabeth de Puybusque, dont il eut un fils, Jean Joseph.
 
 
Jean Joseph de Saint Félix, seigneur d’Aiguevives et co-seigneur de Saint Germier, épousa le 15 octobre 1733 Marie de Sales, dont il eut :
 
-         Jean Jacques, qui suit
-         Anne François, chevalier de Malte en 1753, capitaine de vaisseau
-         Jean François Marie Elisabeth, commandeur de Malte et capitaine de vaisseau
-         Jean Jacques, officier au régiment d’Aquitaine, puis commandeur de Malte.
-         Catherine, qui épousa Jean Baptiste Gabalda, avocat au parlement.
 
Jean Jacques de Saint Félix, seigneur d’Aiguevives, de Barquil et de Garroussat, co-seigneur de Colomiès et du Vernet prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse de Toulouse. Il épousa Jeanne Catherine de Jossé Laureins, puis le 15 février 1773, Marie Françoise Alexis de Padiès. Il eut du premier mariage :
 
-         Joséphine, qui épousa N.. d’Hélyot
-         Anne Françoise, qui épousa le marquis de Bertier Pinsaguel
-         Marie Anne, qui épousa en 1802 François Anne de Mun, comte de Sarlabous
 
Et du second :
 
-         Célestin Catherine, qui suit
-         Joseph Anne Paulin, chevalier de Malte, qui épousa N… de la Tour Mauriac
-         Marie Ursule, qui épousa N… de Bourges
-         Marie Joséphine, qui épousa Jean Grégoire Bathélémy Rougé, baron de la Plane, lieutenant général des armées du roi.
 
 
Célestin Catherine de Saint Félix, chevalier de Malte de minorité en 1775, élève de l’Ecole de Marine à Alais (aujourd'hui Alès) en 1787, ancien capitaine et chevalier de la Légion d’honneur, épousa N… de Cèrat, dont il eut quatre enfants. Cette branche était représentée au XIX ème siècle par Paul Charles de Saint Félix.         
 
 
 
 
            Il semble qu’à ce jour, toutes ces branches soient éteintes. La descendance des Saint Félix est cependant nombreuse et largement répartie. Elle maintient avec fierté la mémoire de l’une des plus vieilles familles française dont, nous le savons, le nom est déjà usurpé.
 
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  Pour aller plus loin ...

Généalogie détaillée de Armand Philippe Germain de Saint Félix   (base de données ROGLO)
Armorial du Pays d'Oc par d'Agos